CONNIE LUSH BAND : Renaissance (2016)
Connie Lush a grandi à Liverpool, un endroit idéal pour choper le blues et le sentir couler dans ses veines. Et le blues, Miss Connie le chante de tout son être avec sa voix merveilleuse (elle a d’ailleurs été sacrée par la presse écrite meilleure chanteuse de blues successivement en 2003 et 2004). Elle revient munie d’un superbe album à la production impeccable avec le guitariste Steve Wright qui fait des étincelles. Ça commence tout en émotion avec le sombre « Lonely boy » et sa longue intro avec seulement la voix de Connie et une guitare électrique experte et intimiste en même temps. Ça continue dans le registre de la qualité et du feeling avec « Blame (it all on me) », une chanson pop/rock rehaussée d’une pointe de FM et taillée pour les passages en radio avec le solo de gratte qui va bien. L’ambiance tourne au « swamp blues » teinté de rock sudiste sur « I don’t say goodbye » avec une intro en fingerpicking et un solo presque « sudiste ». « Blue night », une « slow song » très mélodique, dégage une certaine atmosphère à la Clapton tandis que le rhythm'n’blues « Shine a light on me » balance bien. Sur « Crying won’t help you » (dont la construction ressemble légèrement au « Midnight blues » du regretté Gary Moore), Steve Wright s’envole dans un solo magistral aussi bien sur le plan technique que sur celui du feeling. On termine en beauté avec « I can’t make you love me », un superbe titre jazz/ blues avec seulement la voix vibrante de Connie et la guitare électrique de Steve qui égrène des accords à la Larry Carlton. Cette chanson poignante raconte l’histoire d’un amour impossible et est idéale pour terminer une journée merdique, pluvieuse et solitaire. Assurément, Connie Lush est une grande chanteuse. Elle a le blues dans la peau… et dans la voix !
Olivier Aubry